Le clan des Kuma-nie est né dans l’ombre des hauts sommets, là où le ciel pâle se reflète sur la neige éternelle.
Fiers et solennels, ils avaient bâti leur réputation sur un code d’honneur plus dur que l’acier des katanas.
Dans leurs villages austères, chaque enfant apprenait dès l’aube de la vie, la rigidité de la discipline et la grandeur du sacrifice, mais également l'amour de la justice.
Leurs armures, bleues et laquées, portaient l’effigie de l’ours, symbole de force et de patience. Les lames qu’ils maniaient, forgées dans des feux sacrés, brillaient d’un éclat froid et plus tranchant que le givre.
Les entraînements se déroulaient dans le silence des matins brumeux, ponctués seulement par le choc des sabres de bois.
Les Kuma-nie ne cherchaient pas la gloire dans le sang, mais dans la maîtrise sereine d’eux- mêmes et du combat.
Leur seigneur, un jeune samouraï au regard impénétrable, avait mené sa troupe vers une victoire inattendue, écrasant la coalition ennemie.
Quand ils instaurèrent les jeux de l'Arène pour éviter de nouvelles guerres, ils y apposèrent leur signature en demandant que les combats se fassent dans une équité stricte.
Les Kuma-nie, en observateurs silencieux, gardaient un œil distant sur l’arène, mais faisait en sorte d'y amener des champions et des soldats prêts et entraînés.
Malgré leur toute-puissance, jamais ils ne se laissèrent enivrer par la cruauté, préférant l’ordre à la barbarie.
Les autres clans, craignant leur sévérité, s’efforçaient de comprendre la logique implacable des Kuma-nie, afin de les terrasser.
Ainsi, dans le calme imposant de leurs montagnes, les samouraïs du clan régnant veillaient au fragile équilibre du territoire.